Pour bien des femmes infertiles, voir une femme enceinte ou un bébé naissant peut être difficile. Ça remue beaucoup d'émotions refoulées, ça nous rappelle, encore une fois, notre propre échec à devenir mère. Quand je suis tombée enceinte, j'étais consciente qu'autour de moi, il devait y avoir des femmes infertiles, des femmes qui avaient perdu un bébé, des femmes qui souffraient en silence. J'aurais bien voulu leur dire "moi aussi, j'étais comme vous! Je vous comprends! Je ne suis pas une de ces fertiles qui ne savent pas la chance qu'elles ont!" Quel bien cela aurait-il fait? Qu'est-ce que ça aurait changé?
Ça me faisait quand même quelque chose, de savoir que pour quelqu'un d'autre, j'étais devenue celle que je détestais voir auparavant. Les rôles étaient changés et je ne me sentais pas tellement à l'aise dans celui de la femme qu'on déteste voir, avec son ventre rond. J'aurais voulu, sans avoir à le dire, que les femmes infertiles sachent que ce bébé n'avait pas été facile à concevoir et que je comprenais leur regard où se mélangeaient envie et tristesse.
Il y a maintenant un moyen de se reconnaître, entre infertiles. La couleur de la pomme-grenade a été choisie car c'est un symbole de fertilité. Le fil #814 de DMC, plus précisément. Faites-en un bracelet, attachez-le à votre veste, brodez-le sur votre sac... portez-le comme vous le voulez, mais montrez vos couleurs. Non seulement ça permettra aux autres femmes infertiles de voir qu'elles ne sont pas seules, mais ça incitera peut-être les gens à parler d'infertilité.
Un petit fil rouge, qui nous unit toutes...
(le mouvement est parti ici)
18 octobre 2006
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Messages
Ne le prends pas mal, mais j'ai un peu de misère avec cette phrase :
RépondreEffacer"Je ne suis pas une de ces fertiles qui ne savent pas la chance qu'elles ont!"
Je ne sais pas de quoi je parle, je n'ai pas d'enfants, et je n'ai pas encore essayé d'en avoir. Mais les femmes sont elles vraiment séparées en deux catégories? Les fertiles et les infertiles? Et pourquoi une femme fertile ne réaliserait-elle pas la chance qu'elle a?
Je trouve ça un peu... Généralisateur. Comme si on mettait encore tous les oeufs dans le même panier. Comme s'il fallait absolument entrer dans une catégorie...
Je n'ai jamais dit que toutes les femmes n'ayant pas eu de difficulté à concevoir ne savent pas la chance qu'elles ont. Loin de là! Mais il y a plusieurs femmes fertiles qui, malheureusement, sont très insensibles à l'infertilité. C'est de ces femmes dont je parle, ce sont ces femmes qui nous remplissent de jalousie, de tristesse, qui nous font sentir minables et incapables.
RépondreEffacerJe ne changerai pas ma phrase car elle reflète la réalité. La mienne et celle de centaines d'autres femmes infertiles.
I wish I could write this in French, but since I can only read French and not write French, I am sorry.
RépondreEffacerI agree with Kiwi. So many people are wonderful and thoughtful. But last night, I went out with 9 friends. All knew that we went through infertility (and are still going through infertility). And 3 annouced that they were pregnant and then one said, "I thought we'd have problems--but we don't!" I sad there for a while and congratulated them. Then I went into the bathroom to cry. I wish they could have taken me aside and told me gently. Or thought before they spoke about fertility treatments--when I was sitting right next to them!
Je suis totalement en accord avec tout ce que tu as écrit, même si dans la littérature, je ne crois pas être classée comme étant une femme infertile...
RépondreEffacerJe n'ai pas eu à utiliser de méthodes x pour concevoir mon bébé d'amour, mais ça a tout de même pris 17 cycles avant d'avoir une grossesse menée à terme, ayant perdu deux autres bébés à 10 et à 13sa avant fiston.
Tout ce que tu décris je l'ai vécu et à toutes les fois que je vois une femme enceinte, je ressens ce pincement de nouveau, parce que j'aimerais tant que ce soit moi et que présentement, mon corps ne veut juste pas.
Je suis entourée de femmes ultra fertiles, qui tombent enceintes comme tombent les feuilles en automne, qui n'ont jamais perdu de bébé...
Parfois, même souvent, elles se plaingnent ou me sortent des phrases qui me font friser les orteils. J'aurais alors le goût de les secouer en leur criant à quel point elles sont chanceuses, d'arrêter de se regarder le nombril et de profiter, de tout simplement profiter...
Mais aussi de respecter, pas tout le monde qui a cette chance...
Bonjour Kiwi merci pour cette info, l'idée me paraît excellente, j'espère que ça va vraiment se généraliser parce que c'est naze que ce sujet soit à moitié tabou. Je ne me sens pas encore de le porter... mais peut-être bientôt (j'espère pas).
RépondreEffacerSinon merci pour ton blog, je le lis depuis longtemps mais je n'avais pas encore commenté alors je profite de l'occasion, et bises à tes hommes (veinarde :-) !)