25 août 2006

L'amour d'un bébé

C'est fou comme on peut faire des pieds et des mains pour une petite marque d'affection venant d'un enfant. Si l'enfant d'une amie me prenait la main, je me sentais tellement spéciale, comme si parmis tous les gens, j'avais été choisie. J'étais l'élue. Comme si je me distinguais par cette petite marque d'affection.

Pendant ma grossesse, j'avais une question qui me revenait souvent, le soir, quand je flattais mon ventre rond. Et s'il ne m'aimait pas?

Depuis qu'il est né, je recherche l'amour de Tithom. Je cherche des preuves qu'il m'aime, qu'il m'accepte comme maman. Si je croisais son regard quelques secondes, j'étais aux anges. Mon fils m'a regardée, il m'aime! S'il tenait mon doigt serré entre les siens, ça me prouvait qu'il savait que j'étais là. S'il s'endormait dans mes bras, c'était le paradis. Je suis spéciale, je suis privilégiée, je suis importante pour lui.

Puis, c'est dans ses sourires que j'ai cherché son amour. J'ai tout fait pour le faire sourire. Dès que son visage s'illuminait, je me sentais comme si je venais de gagner un gros concours. Oui, j'ai gagné! Il m'a souri! À moi toute seule! J'étais fière quand il ne me traitait pas comme tous les autres. Ça me montrait qu'il m'aimait d'une façon unique.

Et quand il a commencé à poser ses mains volontairement sur mes bras, à mettre ses petits doigts dans ma bouche (ou mon nez) en se réveillant, à me regarder quitter la pièce, son amour pour moi m'était à nouveau prouvé.

J'en ai fait, des simagrées, à la recherche d'un sourire, d'un rire, d'une quelconque marque d'affection. Je me suis roulée par terre, j'ai chanté des chansons ridicules, j'ai marché à quatre pattes dans la cuisine en faisant des bruits de camion, j'ai dansé la valse avec lui en écoutant du Beethoven, j'ai joué du air guitar sur du Sum 41, j'ai inventé des histoires impliquant son petit cochon en peluche et le dino qui joue du Mozart, j'ai fait des coucous encore et encore et encore... Tout ça, juste pour un sourire.



C'est que je suis entêtée, j'ai besoin sans cesse qu'il me le montre, qu'il me prouve qu'il m'aime, que je suis spéciale. Je suis accro à ses sourires.

À chaque fois qu'il rit quand je fais une grimace, à chaque fois qu'il boit à mon sein, à chaque fois qu'il pleure quand il ne me voit plus, à chaque fois qu'il sourit quand il me voit, à chaque fois qu'il dépose sa tête sur mon épaule, à chaque fois qu'il bat des bras quand je chante, mon coeur se gonfle de fierté. Il m'aime, MOI! Sans équivoque, sans que j'aie eu à gagner cet amour. Il m'aime telle que je suis!

Je vais essayer de me rappeler de tout ça et de me convaincre que oui, il m'aime toujours, quand il sera ado et qu'il m'enverra promener parce que je ne veux pas qu'il se fasse tatouer le nom de sa blonde sur la fesse droite...

8 commentaires:

  1. trop mignon de lire ca! Tu as raison d'être accro, il a un si joli sourire en plus!!! :)

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  2. J'A-DO-RE cette photo! Tithom est superbe. Je te comprends d'être accro à ses sourires.

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  3. C'est très beau ce que tu as écrit.

    Moi j'aime bien quand je l'allaite et que je lui parle en souriant et qu'il lâche un peu le sein pour me faire un sourire.

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  4. Merci!

    C'qu'on f'rait pas pour un sourire? :)

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  5. ahhh que c'est beau ,je suis pareil à toi je recherche à tout instant une marque d'affection de mon ti-lou :)

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  6. Non mais, il est plus que beau! Il est SPECTACULAIRE! Quel mignon petit bonhomme!

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