11 février 2007

Double personnalité

Je suis allée déjeuner avec des amies du secondaire la semaine dernière, comme on le fait à tous les 6 mois. Je me suis rendue compte, en jasant, que même si elles sont au courant de ma vie, elles ne connaissent pas Kiwi. Elles me connaissent, mais ne connaissent pas qui je suis online. Pas que je sois différente en réalité, ni que je me donne une autre personnalité sur internet, mais plutôt que ce soit une partie de moi qu'elles ne connaissent pas, point.

Sans vraiment leur cacher, je ne leur ai jamais parlé de mon blog. Je n'ai rien à leur cacher, mais j'aime bien l'idée d'avoir ce petit jardin secret où je peux être moi en toute liberté, où je peux dire ce que je pense en gardant un certain semblant d'anonymat. J'aime bien le fait de pouvoir révéler seulement certaines portions de ma vie, de pouvoir sélectionner ce que les gens savent et ne savent pas de moi. J'aime savoir que ceux qui me lisent n'ont pas vécu avec moi mes crises d'adolescence, les peines d'amour de mes 16 ans et les crises existentielles de mes 20 ans. J'aime être Kiwi, avec un bagage mystérieux et pas nécessairement important. J'aime montrer ce que je crois digne d'être montré et laisser dans le noir ce qui fait mieux d'y rester.

Si elles venaient à tomber ici (qui sait, elles y sont peut-être déjà!), je n'en ferais pas de plat. Je suis toujours restée honnête envers moi-même, envers mon entourage. Sans nécessairement faire exprès pour me faire lire par ma famille, je me suis toujours arrangée pour pouvoir assumer mes écrits sans que ça cause une catastrophe s'ils advenaient à lire.

Chaque personne dans ma vie n'a accès qu'à une partie de qui je suis. Je crois qu'on le fait tous. Pas par malhonnêteté, mais parce que je ne vois pas la nécessité de tout montrer à tout le monde. J'aime me garder des secrets, j'aime ne montrer que le beau ou l'intéressant ou le pertinent, dépendament de la personne. Et je crois que c'est encore plus vrai pour les gens qui, comme moi, ont une "vie virtuelle".

S'agit de bien savoir où le virtuel se termine et où la réalité commence.

2 commentaires:

  1. Tu as tellement raison!!!

    Notre "vie virtuelle" est un peu comme une deuxième vie et nous y tenons tous...

    Pour chacun, je crois que cela représente un lieu où nous pouvons dire tout haut ce que parfois nous n'osons dire tout bas... Ou même parfois, je dirais même que cela devient un peu notre "confident" à défaut de trouver une personne à qui parler...

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  2. ça y est: une amie du secondaire t'a démasquée... J'espère que tu n'es pas trop déçue;-)

    En-t-k, ne te laisse pas intimider par mon intrusion dans ton journal "virtuel". J'aime beaucoup ce que tu écris!!! Ne te censure pas pour moi!!

    Je t'aime fortXXXX

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