Ce matin, je buvais tranquilement mon café pendant que Tithom vidait la boîte d'Alphabits, prenant bien soin d'en mettre partout, sauf dans son bol. Je feuilletais le journal tranquilement, profitant d'un des rares moments où je n'ai qu'un garçon avec moi. Tilou faisait encore dodo avec son papa. Qu'il en profite, il est en vacances.
J'ai alors lu avec étonnement qu'une équipe Montréalaise aurait découvert un gène lié à l'ovulation. Wow. Bon, nous n'en sommes pas encore aux remèdes miracles, mais chaque petit pas, chaque petite découverte par rapport à l'infertilité souvent dite "inexpliquée" se doit d'être teintée d'espoir. Qui sait si dans quelques années, les couples infertiles n'auront pas à attendre autant qu'aujourd'hui. Qui sait s'ils ne pourront pas trouver facilement une solution à leur problème.
Du coup, j'avais oublié Tithom et sa montagne de céréales. J'avais oublié les ronflements venant de la chambre à coucher. J'étais seule devant le journal, seule avec mon infertilité au repos.
Je fais partie des chanceuses, malgré tout, côté infertilité. Parce que je suis doublement maman, parce que 3 ans à attendre le premier, ce n'est pas si mal quand on se compare. Parce que j'ai à peine attendu pour le deuxième. Et parce que je n'ai pas vécu de pertes successives déchirantes. Mais, même si je l'ai eu plus facile que d'autres femmes infertiles, ça ne m'empêchera jamais de faire partie de l'équipe et d'encourager mes coéquipières qui n'ont pas encore atteint la ligne d'arrivée. Dès que je lis une nouvelle de ce genre, je suis excitée. Le sujet m'intéresse, il m'interpèle et vient me chercher aux tripes.
L'infertilité reste dans mon sang, même après deux accouchements.
Peut-être même dans mes gènes, à ce qu'il paraît.
La nouvelle en soi ne change rien, pour le moment, au sort de ceux et celles qui se battent aujourd'hui contre l'infertilité. Mais ça risque de changer celui de ceux et celles qui se battront contre l'infertilité demain et après-demain.
Juste ça, c'est assez pour me faire oublier un court instant que j'ai un alphabet de farine à ramasser sous ma table à manger.
19 juillet 2008
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Merci pour le lien, c'est intéressant. 8 ans c'est long, mais si ça peut permettre à des couples infertiles d'avoir des enfants dans l'avenir, dans le fond, c'est pas si long. C'est trop long pour moi, mais ça c'est une autre histoire :)
RépondreEffacerSi seulement ça débouchait sur quelque chose...!
RépondreEffacerMerci pour le lien, et bises à toute ta petite famille :)
Je parle de toi sur mon blog, tu dois aller lire!!!
RépondreEffacerUn petit pas à la fois comme on dit :)
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