Demain, Louise Brown, le premier bébé conçu grâce à la fécondation in vitro, aura 30 ans. Il s'en est passé des choses en 30 ans. Beaucoup de progrès, beaucoup de nouvelles solutions. Alors que les parents de Louise Brown n'avaient aucune autre option que cette nouvelle technique pas encore éprouvée à l'époque, les couples infertiles d'aujourd'hui ont beaucoup plus de choix.
À voir tout ce qu'on a découvert, amélioré et perfectionné depuis 30 ans, on ne peut qu'être optimiste pour les 30 prochaines années à venir. Et pourtant...
Inducteurs d'ovulation, échographies de haute précision, injections d'hormones, inséminations, fécondation in vitro, micro-injection de spermatozoïdes... même la médecinde douce s'intéresse à ce marché fleurissant, avec des acuponcteurs spécialisés en fertilité et des ostéopathes qui prétendent pouvoir guérir la stérilité.
L'infertilité est maintenant une grosse business. Même si ça touche des gens d'une façon très intime, ça reste bien souvent, maleureusement, une pratique dominée par l'argent. On parle souvent de ce côté financier qui ajoute au fardeau déjà lourd à porter des couples infertiles. On demande souvent des subventions, une reconnaissance. Les cliniques privées, même si elles ont gardé un côté humain, roulent sur l'or.
Les couples infertiles sont vulnérables. Ils veulent un enfant plus que tout. Ils sont prêts à tout, ou presque, pour devenir parents. De savoir que les solutions sont là, à notre portée, si seulement on est prêts à emprunter ou réhypothéquer notre maison, nous pousse souvent à faire exploser notre crédit. Comment vivre avec la décision de tout avoir laissé tomber par manque d'argent? Comment laisser des chiffres nous empêcher de vivre notre rêve de maternité?
C'est pourtant bien souvent l'argent qui décidera jusqu'où un couple est prêt à aller pour avoir un enfant. Malgré tout le progrès, malgré les découvertes et raffinements des techniques, c'est le porte-feuille qui domine encore.
Bien des solutions sont apparues, depuis 30 ans. Mais la douleur reste la même. Le combat reste le même. Tandis que la facture, elle, augmente. Et le compte en banque des cliniques aussi.
24 juillet 2008
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Mouais, j'en reviens toujours à la même chose, mais c'est quand même pas normal votre système qui ne prend pas en charge les IAC ou FIV des couoples infertiles. Qu'on mette une limite au nombre d'actes remboursés, je veux bien, mais qu'on ne prenne RIEN en charge, ça m'ulcère pour vous...
RépondreEffacerCa change quand même beaucoup les choses quand on a pas à se dire qu'il faut des sous pour faire tout ça...
C'est vrai que c'est stupide que l'argent soit la limite aux personnes infertiles. C'est comme si on leur disait ''Puisque tu as un problème physique hors de ton contrôle, tu dois payé !''
RépondreEffacerAucun sens... dans un monde idéal, ça serait tout payé par le gouvernement, mais même si ça se fesait y'en a qui en abuserait...