13 juin 2008

Au courant

Mardi, après avoir couché Tithom pour sa sieste, j'entends le tonnerre gronder. Je sors dehors pour ranger les jouets et fermer le bac à sable. Le ciel est gris et je sens que ça va tomber d'une minute à l'autre. J'entre rapidement, en espérant que le tonnerre ne réveille pas ma petite tornade.

Je travaillais tranquillement (faut en profiter quand les deux mousses dorment en même temps!) quand des bruits bizarres m'ont déconcentrée. En regardant dehors, je me suis apperçue que ces bruits étaient causés par la pluie qui arrivait presqu'à l'horizontal sur mes fenêtre. Elle frappait la maison par vagues violentes, le vent était déchaîné et les arbres semblaient user toutes leurs forces pour rester debout. J'ai alors entendu Tithom pleurer. Ça ne me surprenait pas, l'orage faisait tout un vacarme!

Il était assis dans son lit, en pleurs. Il me pointait la fenêtre en tenant sa doudou. Il avait très peur. Je l'ai consolé et, comme il ne dormait pas depuis longtemps, je lui ai suggéré de me coucher près de lui. Je lui ai expliqué doucement que les orages sont dehors et que nous sommes dans la maison, à l'abris. Que ça fait bien du bruit, mais que ce n'est pas dangereux.

J'ignorais qu'à ce moment même, un arbre, ou le vent, ou les deux, à quelque part, allait nous priver d'électricité pour deux nuits et deux jours.

C'est à 14h19 que tout s'est éteint. Je ne m'en suis pas apperçue tout de suite, puisque je dormais le nez dans les cheveux de Tithom. Une panne de quelques heures, ça dérange à peine une routine. Une panne de 48h, avec deux jeunes enfants, ça change un peu les plans.

Mange du resto pour souper, pas de bain ce soir-là pour Tithom, lecture des histoires à la lueur d'une lampe de poche. C'était sommes toutes bien amusant pour Tithom. Il a même cru qu'il allait avoir droit à un gâteau de fête quand j'ai allumé des chandelles (comme mon anniversaire approche et que j'ai déjà été fêtée dans ma belle-famille, le concept est très frais à sa mémoire).

Mercredi, pas de garderie, faute de courant. Je n'ai plus de téléphone non-plus. La journée est longue, mais les enfants sont patients, heureusement. En fin d'après-midi, la conjointe de mon père arrive avec une glacière et nous y transférons tout le contenu de mon congélateur. Je vide aussi mon réfrigérateur dans nos deux grosses glacières, question de perdre le moins de nourriture possible. Nous partons avec les enfants chez mon père, afin de tout transférer dans leur congélateur, de manger un bon repas maison et de donner un bain chaud aux enfants.

Sur le chemin du retour, en fin de soirée, l'autoroute est plongée dans l'obscurité. Même le pont, à l'horizon, est complètement noir, si ce n'est des quelques phares de voitures que l'on voit passer de temps en temps. La ville est parsemée de coins sombres, dont notre rue. On entend au loin le bruit des émondeurs. La noirceur totale de la maison me fait peur, mais la fatigue l'emporte rapidement.

Jeudi matin, je me réveille avec l'espoir de voir 12:00 clignoter sur mon réveil. Mais non. Toujours rien. Nous avons téléphoné de nombreuses fois à Hydro. Ils disaient au départ "mercredi midi quinze", puis "jeudi midi" et là, c'était rendu "vendredi 23h15". Aye.

Mais, vers 12h45, alors que je dînais de pain et de fromage avec Tithom, la lumière fut. Tithom était tout excité de voir la lumière s'allumer et de me voir crier de joie en voyant l'heure sur le four à micro-ondes.

Pas besoin de vous dire que je me suis vite rendue compte à quel point on dépend de l'électricité. Pas besoin non-plus de vous dire que Tithom a encore plus hâte de faire du camping cet été. Pas moi, par contre... j'ai donné.

3 commentaires:

  1. Waouw... L'an dernier, un soir, il y avait eu une coupure de courant dans toute la ville d'une demi-heure. C'était drôle 5 mn, mais après, tout avait l'air si lugubre... On aurait dit des photos de guerre dehors. Pas une lumière aussi loin que nos yeux portaient.
    Alors j'imagine que 2 jours... Sans compter effecticement tous les troblèmes pratiques...
    Waouw...

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  2. Après avoir vécu la Crise du Verglas, on ne voit plus les pannes de la même façon. En juin, c'est bien moins dramatique qu'en janvier, disons. Même si pas agréable pour autant...

    Voir: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/
    societe/2007/11/30/004-verglas10.shtml

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  3. 2 jours... c'est quelque chose ! Surtout après le verglas.. et meme si c'est pas pareil, il fesait chaud quand meme !

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