27 février 2008

38 et des poussières

J'avais mon rendez-vous de 38 semaines hier. Même si je sais que tout peu arriver sans avertissement, même si je sais qu'on ne doit pas comparer deux grossesses, même si je sais qu'on ne doit pas se fier à des prédictions de poids avant l'accouchement... même si je sais tout ça, j'ai quand même réussi à me créer des attentes. Et qui dit attentes dit déception.

Alors voilà, j'étais déçue. Rien n'a bougé. A-rien. Col bien fermé, même pas dilaté. Bébé encore très haut (et très gros, a cru bon de rajouter mon docteur). Bref, je ne semble pas sur le point d'exploser. Enfin oui, si on se fie seulement à l'apparence de ma bédaine. Mais non si on se fie aux statistiques.

J'étais déçue et surtout, je m'en voulais de me sentir comme ça. Je m'en voulais d'être tannée d'être enceinte, d'en avoir mare, de ne plus autant apprécier. Je m'étais jurer que cette fois-ci, je ne serais pas aussi pressée que pour Tithom (qui rappelons-le est arrivé après sa date prévue, avec un peu d'aide). Mais je ne me doutais pas à ce moment-là de la pesanteur de ma bédaine et de combien elle handicaperait mes journées.

J'étais déçue, même si je n'étais pas surprise que rien ne se soit passé. En sortant du rendez-vous, j'avais juste envie de pleurer. Tout semblait s'être accumulé et déborder soudainement: les attentes, la frustration de ne plus arriver à faire grand chose de mes journées, l'inconfort, le manque de sommeil, les douleurs, l'engourdissement, l'humeur massacrante, l'impatience... Et toutes sortes d'idées illogiques se bousculaient dans ma tête. J,extrapolais, je voyais loin, j'oubliais que rien n'est jamais gravé dans le béton quand on parle d'accouchement. Je me disais que j'allais avoir un bébé énorme, que j'en avais encore pour 3 semaines à ne plus m'endurer, que j'allais devoir être provoquée, que le bébé serait trop gros, que ça ferait trop mal, que j'allais devoir avoir une césarienne...

Wo minute papillon! On respire, on se calme, on arrête l'imagination hyper-fertile. Rappelle-toi le chemin que tu as pris pour te rendre ici, rappelle-toi que c'est ton fils qui décide et que s'il n'est pas prêt à sortir, c'est qu'il a ses raisons. Fais-lui confiance, fais-toi confiance. Il naîtra, ça, c'est certain. Ce n'est qu'une question de jours, au maximum une vingtaine.

Après une nuit de sommeil (assez reposante même), je dois avouer ce matin que je me trouve idiote d'avoir réagi de cette manière. Ma logique et ma raison ont pris le bord dès que les choses ne se sont pas présentées comme je l'aurais espéré. Ce n'est pas moi ça! Je n'ai pas l'habitude de me décourager de la sorte. Je ne me reconnais plus tellement ces derniers temps... Mon corps ne suit plus et pour quelqu'un qui a l'habitude d'en faire beaucoup et de bien remplir ses journées, ce n'est pas facile de rester assise à ne rien faire. Ça me rend impatiente et maussade. Et puis j'en ai assez de m'entendre chialer alors que je devrais être heureuse.

C'est pourquoi ce midi, je me suis commandé une bonne poutine extra-fromage au resto du coin et que je vais la dévorer, écrasée devant la télé, pendant que Tithom est à la garderie. Si ça, ça ne me remet pas sur le piton, je ne sais pas ce qui le fera.

9 commentaires:

  1. Ah si ça peut te rassurer moi aussi j'étais dans le même cas : le col a commencé à s'ouvrir seulement à J-2. L'accouchement a commencé le jour du terme mais finalement mon gros bébé (3kg9) est sorti sans aide. Alors pour un 2ème, ça devrait aller comme une lettre à la poste ! Profite bien des derniers jours.

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  2. Ce n'est pas facile une fin de grossesse, tu as le droit d'être partagée comme tu l'es.

    C'est différent pour tout le monde... mais voici ma petite histoire qui va peut-être t'encourager. À 38 sem et 4 j, 16h30, j'ai été à c'est avéré être mon dernier RDV de suivi... J'en avais un peu marre et j'ai vraiment paniqué lorsque mon médecin m'a annoncé que je n'avais AUCUN travail de fait. Zéro, comme dans zéro absolu, mon col n'avait même pas ramolli! Le soir, avant de me coucher, vers 22h30 je me suis ressaisie et j'ai pris le parti de profiter pleinement de ma bedaine. Trop tard... C'est là que j'ai eu ma première contraction. Le lendemain à 12h10 je tenais mon fils dans mes bras. Comme quoi tout peut arriver! En fait avec le recul c'est ce qui est le plus beau, cette surprise que bébé décide de nous faire tout à coup!

    Vous y êtes presque! ;)

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  3. Je te comprends d'être tannée.
    Les dernières semaines, je pense qu'on se sent toutes comme ça.
    J'espère que ta poutine t'a fait du bien??
    Pour ce qui est du poids, ma fille ainée ( née à 41 semaines finalement même si j'étais dilatée depuis 3 mois) pesait 9 livres.
    Et ce fut mon accouchement le plus long, mais le plus facile et zen en bout de ligne.
    Je te souhaite un bon reste de parcours ma belle.
    Prends soin de toi!

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  4. Quand j'ai des grosses variations d'humeurs comme ça en fin de grossesse, je n'ai qu'à me rappeler que tout ça (les changements d'humeur) c'est la faute des hormones. Foutues hormones. Ça m'aide à rationaliser. Je t'offre mon truc! Ça peut toujours aider...

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  5. C'est incroyable combien les grossesses des autres passent vites comparées à la notre. J'ai adoré être enceinte mais à la fin, je n'en pouvais plus. Depuis la 24e semaine, on m'avait annoncé un gros bébé, beaucoup de liquide, peu de chance de se rendre à la date prévue. On se fait des attentes, on espère, à chaque rendez-vous que le travail ait commencé, mais rien!

    J'étais dû le 27 mai et j'ai accouché le 25. Alors que je me voyais être provoquée pour finir en césarienne, j'ai eu un accouchement très ordinaire, long mais naturel.

    Alors garde confiance, profites de ta bédaine malgré les inconforts qu'elle peut t'apporter. Parce que ce n'est pas long qu'on s'ennuie de cette bédaine une fois que la petite merveille est née.

    Allez, c'est une question de jours!

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  6. J'espère que ta grosse poutine t'as remonté le moral ma belle kiwi !

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  7. Ce n'est pas facile pour personne, la fin d'une grossesse. Ne te sens surtout pas coupable!

    Fais attention à toi ma belle et je te souhaite un bel accouchement!

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  8. Le chemin que tu as dû parcourir pour tomber enceinte de ta 2ieme merveille n'a RIEN à voir avec le fait que tu sois tannée. Ce n'est pas parce que le chemin à été difficile pour te rendre où tu es que tu n'as pas le droit d'être fatiguée et ne pas aimer cette parti-ci de la grosssesse. Ne plus aimer l'état n'a rien à voir avec l'amour que tu portes à ton bébé. Cesse de te sentir coupable et laisse libre cours à toutes tes pensées, tes bonnes comme tes mauvaises. Accepte-toi et tes sentiments, tu n'en seras que plus zen à son arrivé.

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  9. Merci tout le monde de m'encourager. :)
    Et oui, la poutine a fait énormément de bien! Bah, peut-être pas à la ligne, mais au point où j'en suis, ça ne fera pas une grosse différence!

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