6 février 2008

35, prise deux

Je me suis amusée à relire ce que j'avais écrit à ce stade-ci de la grossesse, enceinte de Tithom. Je suis donc tombée sur un billet intitulé "35" où je dis:
Je sens déjà la fin approcher et tout d'un coup je ne me sens pas prête! J'ai très hâte de voir mon bébé, oui, mais en même temps, je ne suis pas encore tannée de ma bédaine! J'ai tellement eu une belle grossesse jusqu'à maintenant, je n'ai pas encore envie que ça finisse!
Eh bien... je peux vous dire que certaines choses n'ont pas changé, mais d'autres oui. Je dois avouer que je commence à avoir hâte que ça finisse! En fait, je ne suis pas tannée d'être enceinte, de sentir Tipépin bouger en moi (il est pas mal plus gigotteux que son grand frère), et je sais que pour l'instant, c'est facile, comparativement aux semaines qui suivront l'accouchement. Mais je suis tannée de la grosse bédaine, de son poids, de mon mal de dos, de ne pas trouver de position confortable de jour comme de nuit... je suis fatiguée de ne plus pouvoir rien faire, de me sentir dépassée par ma "condition" alors qu'enceinte de Tithom, je pétais le feu jusqu'à l'accouchement. Je suis déçue de ne pas être plus en forme, de ne pas être ce celles qui marchent un kilomètre et font 200 push-ups la veille de leur accouchement. Je me sens très patate et ça m'énerve.

J'ai l'air de me plaindre comme ça là, mais ne vous en faites pas, je sais profiter de ma chance d'avoir encore Tipépin juste pour moi, partout où je vais. Je flatte mon ventre bien tendu à toute heure du jour. Je joue avec ses petits pieds (coudes? genoux? difficile à dire parfois), je lui parle, je l'imagine, je l'attends.

Une chose qui n'a pas changé par contre, c'est le fait de ne pas être prête. Côté pratique, nous sommes presque prêts: la chambre est pratiquement terminée (il ne reste qu'à poser les tablettes, ce qui est un détail), les vêtements sont lavés et accrochés dans le garde-robe. C'est tout bleu pâle et ça sent bon! Il ne me reste que les valise pour l'hôpital à faire (la liste est imprimée, c'est quand même un bon début), laver et plier les couches, finaliser mon plan de naissance et sortir le siège d'auto du débarras. J'aimerais aussi cuisiner et congeler plusieurs plats pour les premières semaines, mais on vera ce que j'aurai le temps (et l'énergie) de faire.

Là où je ne suis pas prête, c'est dans ma tête. Je n'ai pas l'impression de savoir dans quoi je m'embarque, d'avoir ce qu'il faut en moi pour arriver avec deux bébés. Je sais, ce sont des peurs normales. C'est l'inconnu. N'empêche, quand je me dis qu'il me reste "entre 2 et 5 semaines", ça me fait freaker un peu. DEUX? Ça semble bien trop vite. Et aujourd'hui, 6 février, j'en suis à exactement un mois de ma date prévue. Donc dans un mois – plus ou moins une semaine – maximum, je tiendrai mon deuxième fils dans mes bras. Aye.

Je sais que nous allons y arriver, mais je ne me sens pas encore assez préparée à cette nouvelle vie qui arrive rapidement. Je voudrais profiter à plein de mes derniers moments toute seule avec Tithom, mais mon mal de dos et ma fatigue m'empêchent d'être aussi disponible que je le voudrais. Un genre de préparation pour ce qui l'attend? Peut-être, je ne sais pas. Je me sens quand même mal de ne pas lui donner autant de temps et d'attention qu'il le mérite et de penser que bientôt, il devra être grand et attendre et laisser de la place (qui lui appartenait toute entière) à son petit frère. Je sais que ce qui nous attend est merveilleux et que la dynamique de la famille changera, que je serai épatée de voir Tithom avec son petit frère. Mais une petite partie de mon coeur se fend à l'idée que nous ne serons plus jamais juste nous 3, que je ne passerai plus de journée toute seule avec Tithom à courir partout, à jouer aux autos et faire des casse-têtes. Ça va me manquer, même si une nouvelle belle aventure commencera.

J'ai l'air de stresser somme ça, mais ne vous en faites pas, je profite quand même à mon maximum possible du temps que je passe avec Tithom. Et je sais au fond de moi qu'il ne se sentira pas abandonné quand Tipépin arrivera. Jaloux, sûrement et c'est normal. Mais je sais qu'il n'oubliera pas que sa maman l'aime et qu'elle sera là pour lui. Juste peut-être moins rapidement ou avec un bras en moins...

Un mois... misère, faut que je me dépêche!

1 commentaire:

  1. comme je te comprend! D'Ailleurs à chaque fois que je prend le temps de lire ton blog tu vis exactement la même chose que moi! Ma DPA est le 22 février et j'angoisse aussi à l'idée que mon (grand, 22 mois) ne sera plus mon bébé! Bref, je me sens patate (vraiment pas en forme), j'ai attrapé un vilan rhume et je suis à 2 semaines de mon accouchement! ouffff!! Vais-je y arriver!! Je suis contente de lire que je ne suis pas la seule à angoisser!! :)
    Bonne fin de grossesse Kiwi!

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