27 août 2007

Expositions

Il y a deux fins de semaine, Hom et moi sommes allés à Ottawa pour voir l'exposition de Renoir au Musée des beaux-arts du Canada. Étant une mordue de l'impressionnisme depuis le jour où, en secondaire 4, j'ai dû choisir un sujet pour mon travail de fin d'études, je ne voulais pas manquer cette exposition.

Nous avons décidé d'y aller seuls, faisant l'aller-retour dans la même journée. Nous sommes allés reconduire Tithom chez ses grands-parents et nous sommes allés déjeuner. Ça nous faisait tout drôle de ne pas voir sa petite tête blonde dans le rétroviseur et de ne pas avoir à demander une chaise haute. Nous avons pu prendre notre temps, déguster notre café sans faire de course contre la patience de Tithom. En sortant du resto, nous avons vu Tithom et ses grands-parents se promenant, de l'autre côté de la rue. Drôle de sensation de voir son enfant au loin, menant presque une autre vie pour un court moment.

En traversant le pont, je ne pouvais m'empêcher de regarder la ville derrière moi et de penser que mon garçon était là, à quelque part, alors que moi j'étais sur le pont, m'éloignant de lui. J'ai toujours un peu peur (bon d'accord, pas mal peur) quand nous laissons Tithom. J'ai peur qu'il nous arrive quelque chose et qu'il se retrouve sans parents. Peur insensée? Je ne sais pas, peut-être, mais n'empêche que ça me faisait une boule dans l'estomac.

Arrivés à Ottawa, nous sommes arrêtés sur une terrasse pour boire un verre (un Shirley Temple pour moi) et manger des natchos.

L'exposition était sublime. Je ne pouvais m'empêcher de regarder chaque tableau sous tous les angles, de me pencher pour admirer les coups de pinceaux, les jeux de lumières et d'ombres, les couleurs, les impressions. À chaque nouveau tableau que je découvrais, je me disais "je vois des Renoir en vrai!"

Nous avions pris les audio-guides et avons pu prendre tout notre temps pour admirer les tableaux. Nous sommes ensuite partis, pour arrêter à mi-chemin pour souper. Arrivés chez mon père, j'étais bien heureuse de retrouver mon petit bonhomme, même si je dois avouer que j'y avais moins pensé alors que j'avais devant moi La cueillette des fleurs.

Puis, en fin de semaine dernière, nous sommes allés passer la fin de semaine en famille à Québec. La première journée s'est déroulée comme un charme: le chemin pour y aller en voiture sans une complainte de Tithom, le dîner au restaurant en toute bonne humeur, l'exposition des Dragons avec beaucoup d'enthousiasme (nous sommes même tous des dragonologues certifiés!), le souper au resto sans un mot et la soirée à l'hôtel relaxante. Mais quand fut venu le temps de faire dodo, pas moyen de coucher Tithom. Fidèle à son habitude lorsqu'il ne dort pas chez lui, il combattait le sommeil et ne voulait rien savoir de son parc. Essaie de le promener dans la poussette dans la chambre, mais les roues restent prises dans le tapis. Essaie de le promener dans le corridor, mais il y fait trop clair. Nous avons donc remis nos chaussures et sommes allés marcher dehors pour l'endormir. Après une heure de marche dans le noir, il avait enfin les yeux fermés.

Notre nuit à nous fut mouvementée. J'avais chaud, j'avais mal au coeur, je n'osais pas bouger de peur de réveiller Tithom qui dormait à deux pas de nous. À chaque son qu'il faisait, je sortais de mon demi-sommeil. Et bien entendu, il s'est réveillé très tôt. Heureusement, il était de bonne humeur.

Nous sommes allés nous promener dans les Plaines, pour ensuite aller à une autre exposition, celle de Cranach à Monet cette fois. Deux grandes salles où sont accrochés des tableaux sur les murs. Des gens silencieux qui regardent de loin. Et un Tithom de très bonne humeur qui a choisi cette journée pour faire ses vocalises. Je ne parle pas de cris ou de pleurs, mais de petits chants très rigolos, qui auraient fait sourire les gens dans d'autres circonstances. Mais dans un musée où c'est écho et où on est supposé admirer de l'Art, pas de place pour des chants enfantins. J'avais beau ne pas m'occuper des regards et des renifflements en notre direction, je sentais bien que mon fils dérangeait. Même l'employé du Musée semblait retenir l'envie de nous mettre à la porte. Nous nous sommes donc relayés, l'un promenant Tithom dans les corridors pendant que l'autre observait les tableaux. Nous espérions qu'il s'endorme, mais ce ne fut pas le cas. Bon, peut-être avons-nous ambitionné un peu avec la deuxième exposition. Peut-être n'aimait-il pas l'art européen. Peut-être voulait-il rajouter un peu de gaieté dans cette atmosphère trop sérieuse...

Deux escapades, deux expériences. Nous avons apprécié notre temps seuls tous les deux. Nous avons aimé pouvoir prendre notre temps, pouvoir être seulement un couple pour quelques heures. Mais nous avons aussi aimé voir Tithom découvrir et observer plein de choses. Nous avons aimé nous promener avec lui, qui est un très bon garçon après tout. Suffit de choisir le bon moment et la bonne dose. Encore quelque chose que nous avons appris, un peu malgré nous.

3 commentaires:

  1. Hey Ottawa, tu étais près de moi!! Moi, j'essaye de ne pas penser au fait que mon fils pourrait être orphelin s'ils nous arrivaient quelque chose quand on part, car j'ai tellement besoin de m'évader souvent!!

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  2. Faut pas trop y penser hein... ça donne le vertige.

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  3. Tu as peut être raison : ton fils n'est peut être pas un fan de peinture :D

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