24 novembre 2005

Rencontre prénatale

Nous avions cette semaine notre premier cours prénatal. Je ne m'attendais pas à grand chose, mais j'étais quand même curieuse de voir. Je ne pensais pas apprendre grand chose et je ne me suis pas trompée.

Nous sommes entrés dans une petite salle où une douzaine de couples étaient assis sur des chaises inconfortables, tout le long des murs. Un grand cercle où s'alternaient papas et bédaines. Nous avons pris place parmis ces couples de futurs-parents. Être entourée de femmes enceintes, c'est le pire cauchemar d'une femme infertile. Heureusement, j'ai maintenant ma bédaine et mon bébé à moi qui me servent de bon bouclier.

L'infirmière nous a parlé des différents malaises de la grossesse, surtout vers la fin de celle-ci. Nous avons fait quelques exercices sur des petits matelas bleus. Puis elle a envoyé les hommes dans une autre pièce, sans supervision, pour jaser. Nous avons fait la même chose de notre côté. Je n'ai pas vraiment la même vision de la grossesse que madame tout le monde. J'ai une perspective différente, pusique j'y suis arrivée par un chemin différent. Je ne me retrouvais donc pas dans tout ce que les autres filles disaient. J'ai depuis longtemps décidé que maintenant que Pépin est bien en route, je ne me gênerais plus de parler de mon infertilité. C'est important pour moi que les gens sachent d'où nous venons, sans nécessairement connaître les moindres détails. Quand est venu mon tour de parler de ce que la grossesse changeait à mes émotions, j'ai dit ouvertement que pour moi, non, la grossesse ne me donnait pas de saute d'humeur et non, je ne suis pas plus insécure ou plus intolérante depuis que je suis enceinte. Et je ne dénie rien, Hom a dit la même chose de son côté. J'ai parlé des 3 années à essayer, des effets secondaires des traitements qui étaient bien pires que ceux de la grossesse. J'ai dit qu'après plusieurs mois sous injections et Femara, les sautes d'humeur d'une femme enceinte, c'est de la petite bière! Après avoir traversé ces épreuves, celles apportées par la grossesse nous semblent bien faciles.

J'ai été touchée de voir qu'Hom a aussi parlé de notre parcours avec les autres hommes. Je suis habituée d'en parler, que ce soit virtuellement ou non, mais j'ai rarement entendu Hom en parler, surtout avec des inconnus. Ça m'a fait du bien, je ne saurais trop expliquer pourquoi...

Le cours s'est terminé sur un splendide petit vidéo datant des années 90 sur la grossesse et le papa. L'homme au centre du film parlait comme un imbécile ("je sais pas si m'a t'être un bon père") et tenait des propos insipides. La scène de l'accouchement était particulièrement pathétique, avec ses encouragements énervants destinés à sa blonde (je me demande encore comment elle s'est retenue de lui fourrer une claque) et ses commentaires vides de sens ("en tout cas hein ouf! j'te dis.. ouf! c'est hen!"). Hom et moi avont bien rigolé. Je l'ai bien averti que s'il m'encourageait de la sorte, il recevrait un bon coup de pied.

Une première rencontre quelque peu inutile, où je n'ai pas vraiment appris grand chose et où le temps semblait parfois un peu long (ça a quand même duré deux heures). Les autres rencontres devraient être plus intéressantes, puisqu'elles traiteront de l'allaitement et de l'accouchement en tant que tel.

Au pire, ça nous fera encore un peu rigoler!

2 commentaires:

  1. Effectivement, ça avait l'air palpitant lol !
    Mais dis moi Kiwi, est tu obligée de prendre ces cours ??
    En espérant que tes autres cours soient moins plates !

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  2. Non, nous ne sommes pas obligés de suivre ces cours... Nous avons décidé de le faire pour être mieux préparés, mais en sachant qu'on risquerait aussi de perdre un peu de temps... Je suis par contre contente de ne pas être allée au privé et de payer seulement 20$ pour tous les cours. On perd peut-être un peu de temps, mais pas tellement d'argent! ;)

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