On a tous des rêves. Ils changent et évoluent tout au long de notre vie. Il y a certains rêves qu'on laisse tomber en cours de route, d'autres qui prennent de l'importance. Certains rêves nous suivent depuis notre enfance, d'autres s'accrochent à nous à l'âge adulte.
J'ai eu beaucoup de rêves dans ma vie. Je suis une grande rêveuse, je pouvais passer des heures à fixer le vide, bien perdue dans mes pensées, à imaginer toutes sortes de choses. J'ai laissé tomber beaucoup de rêves dans ma vie. J'en ai aussi modifié plusieurs, pour ne pas avoir à les abandonner. Peu importe mon âge, peu importe le rêve qui a priorité à ce moment-là, ce sont toujours mes rêves qui m'ont motivée.
Quand j'étais petite, j'avais, comme tout le monde, des rêves un peu farfelus. Je voulais être une princesse, avec les grandes robes à crinoline comme Sissi. Les revues National Geographic de mon père me passionnaient, alors je rêvais de devenir archéologue, comme Indiana Jones. J'aimais dessiner, je voulais donc devenir caricaturiste. Je rêvais d'être enfant unique, je rêvais de ne pas avoir de parents, je rêvais d'être riche, je rêvais à tout ce qui était impossible.
Mais un des plus grands rêves que j'ai eu, pendant mon enfance et une partie de mon adolesence, c'était de devenir danseuse professionnelle. Je suivais des cours de danse depuis mes 5 ans. J'adorais danser, me laisser aller au son de la musique, suivre les pas, le rhytme. J'oubliais tout quand je dansais. J'ai fait de la danse folklorique, du ballet jazz, de la danse moderne et du Flashdance. Le seul obstacle à mon beau rêve, je n'avais aucun talent. Je n'ai pas le sens du rhytme, je ne suis pas souple, je ne bouge pas bien. J'ai dû me rendre à l'évidence et j'ai tout abandonné.
J'ai rêvé de plusieurs métiers. Certains de façon plus légère, comme archéologue ou caricaturiste, mais d'autres de façon plus sérieuse. Pendant des années, je considérais sérieusement devenir journaliste. J'ai toujours aimé écrire et je me disais que c'était la bonne façon de gagner sa vie avec sa plume. J'ai basé toutes mes recherches en Choix de carrière à l'école vers le journalisme. Les études me disaient que c'était un bon métier pour moi, mais au fond de moi, quelque chose me disait que je n'avais pas ce qu'il fallait. Je ne suis pas curieuse au point de faire des recherches, poser des tas de questions, achaler les gens. J'aime apprendre, j'aime lire sur des sujets qui m'intéressent, mais sans entrer dans la vie des gens. J'ai donc abandonné ce rêve aussi.
Un rêve, le seul qui me suit vraiment depuis toujours, est celui d'écrire. J'ai des tas de cahiers remplis de poèmes et de nouvelles. J'ai plusieurs synopsis de romans et de scénarios, j'ai une boîte pleine de journaux, gribouillages sur ma vie depuis que j'ai 10 ans. Je n'ai jamais arrêté d'écrire. Je tiens un journal depuis près de 20 ans. Je n'ai jamais trouvé meilleure façon de m'exprimer, de vider mon coeur, d'alimenter mes rêves. Je poursuis ce rêve à tous les jours, je le garde au creux de mon coeur, comme un secret honteux. Je ne tiens pas à être lue, je ne tiens pas du tout à être publiée. Tout ce que je veux, c'est écrire. Que mes mots tombent dans le vide, ça m'importe peu, je veux seulement les sortir de ma tête. Écrire est pour moi un rêve permanent, que je concrétise à tous les jours.
Depuis ce temps, plusieurs rêves sont venus faire leur tour dans ma vie. Je rêvais d'avoir ma compagnie, je travaille à mon compte. Je rêvais d'avoir une maison avec un jardin, je les ai. Je rêvais d'être grande et mince... bon, on ne peut pas tout avoir! Quand j'ai rencontré Hom, plusieurs nouveaux rêves sont apparus. Je voulais vivre avec lui, faire ma vie avec lui, avoir des enfants. Nous avons réalisé plusieurs de ces rêves assez rapidement, mais les enfants ont pris plus de temps. Quand j'avais 17 ans, je disais que si je n'avais pas de chum à 20 ans, je me ferais inséminer parce que je voulais avoir mes enfants jeune. J'étais donc naïve! Heureusement, Hom a changé ma vision. Je voulais encore mes enfants jeune, mais je me suis rendue compte que j'avais bien d'autres choses à vivre avant d'être rendue là. J'avais donc retardé mon rêve, disant que je voulais 3 enfants avant 25 ans, comme ma mère. Quand j'ai eu 24 ans, je savais bien que mon rêve ne se réaliserait pas. J'ai modifié le rêve, on aura nos 3 enfants avant 30 ans. Mon infertilité a tout changé, bien malgré nous. J'ai eu beaucoup de difficulté à modifier ce rêve. Je n'ai jamais pensé l'abandonner, il était bien trop important pour moi. Chaque changement que j'y apportais me faisait un pincement au coeur. Je modifiais une partie de moi.
Aujourd'hui, je rêve d'avoir l'enfant que je porte. Je rêve de le voir naître, de le voir grandir, de le voir rêver. Si nous en avons d'autres, tant mieux! Mais si nous devons nous arrêter à un, je ne regretterai pas. Oui, du rêve original d'avoir 3 enfants avant 25 ans, je suis rendue à avoir au moins un enfant avant 30 ans... Ça été dur à encaisser, mais je sais que de garder ce rêve en vie, même si boitteux, m'a permis de continuer. On me dit que je suis forte, que j'ai du courage. Non, je suis entêtée et je crois en mes rêves. Ce sont mes rêves qui sont forts.
28 juillet 2005
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Je t'aime!
RépondreEffacerJ'adore te lire, ma belle, ne lâche pas, c'est en persévérant que l'on réalise ses rêves !!!
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