27 mai 2005

5 semaines

J'ai décidé de faire un petit récapitulatif à chaque semaine, à partir d'aujourd'hui.

Mon corps
J'ai mal aux seins, surtout le soir, et ils sont plus gros et plus lourds. J'ai faim pratiquement tout le temps, mais dès que je mange, j'ai l'impression d'être pleine. Je vais de plus en plus souvent uriner. J'ai un petit point qui vient et part, vis-à-vis mon ovaire droit. J'ai souvent des brûlements d'estomac. Je suis fatiguée. Je ne vois pas encore de différence au niveau de mon ventre. Je n'ai pas pris de poids. Je me sens bien.

Mon coeur
Je pleure à rien, mais des larmes de bonheur ou de tendresse, par exemple en lisant un texte touchant. Mon coeur bat fort, rempli d'amour pour ce petit pépin encore si miniature. Je suis heureuse, y'a pas de doute, et je sais que ce bonheur peut encore grandir, en même temps que notre bébé.

Ma tête
Je me sens bien, je commence à saisir un peu plus ce qu'il m'arrive. J'ai encore pas mal d'angoisses et de peurs, mais je les contrôle bien et je réussis à entendre raison. J'ai tellement pris l'habitude de tout analyser, calculer et prévoir avec l'infertilité, que de me retrouver dans le vide comme ça me déstabilise un peu. Je vais finir par me laisser convaincre de laisser la nature aller. J'ai eu le résultat de ma prise de sang aujourd'hui et ça m'a réconfortée sans bon sens, après avoir analysé et recherché et décortiqué chaque détail, bien sûr. Le cap des 5 semaines sera bientôt passé. Même si je sais que ça ne garantit rien, le fait de passer cette étape symbolique me fera du bien. Ce sera un stress de moins.

Mon pépin
Il mesure près de 2 mm. Il a la forme, si on le regardait de haut, d'une semelle de chaussure. Je lui parle très souvent. Je caresse mon ventre en lui disant de rester avec nous. Je lui promets de la chaleur, de l'amour, un ventre bien confortable où il grandira et prendra forme. Je lui dis qu'il ne peut pas partir sans connaître son papa, car il sera le plus merveilleux des papas.

Mon chum
Il est mon ancre, il me tient les deux pieds sur terre, autant lorsque je laisse mon imagination aller trop loin dans mes angoisses que lorsque je laisse mon coeur l'emporter et mon bonheur déborder. Il est heureux, je le sais. Il a peur, je le sais aussi. Il touche souvent mon ventre du bout des doigts, comme pour montrer à pépin qu'il est là, lui aussi, et qu'il l'attend.

Notre monde
Nous ne l'avons pas annoncé encore. Nous avons décidé d'attendre au moins d'avoir vu le médecin avant de faire quoi que ce soit. Seules mes amies dans l'ordinateur le savent. Mes vielles copines, mes amies depuis des années ne le savent pas encore. Hom l'a dit à une collègue qui savait un peu notre problème d'infertilité Il m'a dit qu'il avait senti comme un poids se soulever de ses épaules. J'ai vraiment hâte de l'annoncer à la terre entière! Mais nous restons prudents pour le moment.

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