Il y a un an jour pour jour tombait la première neige de l'hiver. De gros flocons tombaient silencieusement et couvraient tout de blanc. Un superbe matin pour accueillir une merveilleuse nouvelle. Deux petites lignes roses confirmaient ce matin-là ce que mon coeur savait depuis déjà quelques jours: j'étais enceinte. J'étais divisée entre une grande incrédulité (ça m'arrive bien à moi? Moi?!) et une bonheur immense qui, je le croyais, ferait exploser mon coeur. Je connaissais ce matin-là ce que je ne connaîtrais plus jamais: un bonheur pur, sans tache, non teinté d'inquiétude et de peur. Je vivais dans la plus grande naïveté le plus beau jour de ma vie. Un petit bébé s'était niché dans mon ventre. Notre but était atteint.
Je me souviens parfaitement de l'état d'esprit dans lequel je me trouvais. Je me souviens à quel point la vie semblait belle, à quel point je me sentais invincible et comblée. J'ai partagé la nouvelle avec des amies, j'ai ri, pleuré de joie et caressé mon ventre toute la journée. J'y croyais déjà, je l'aimais déjà, cet enfant à naître.
Et j'étais accro. Accro à ce sentiment, à cette émotion si pure et forte qu'on ressent quand la deuxième ligne apparaît, quand on apprend qu'on porte la vie. J'étais accrochée et je rechercherais ce même sentiment mois après mois, comme une dépendance.
Ce matin-là, je n'aurais jamais cru possible qu'on puisse m'enlever si rapidement mon rêve enfin realisé.
1 décembre 2005
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je me souviendrai toujours du téléphone que j'ai reçu ce matin-là... et de la joie que j'ai, si indirectement, partagé avec toi...
RépondreEffacergros câlins pour toi et ce petit bébé qui a fait un court séjour tout près de ton coeur...